Antoine D'Audigier
Obscènes, ces amantes se pavanent de ...
Obscènes, ces amantes se pavanent de toute leur nudité, en regardant la mer. Leurs yeux sont délavés, le temps les a vêtus de couches d’usures qui ont achevé d’éliminer leurs traits. Leurs courbes sont visibles, il s’agit là de femmes.
Leur chevelure est peu présente, elles sont semblables à des extra-terrestres. Elles paraissent anonymes, l’œil vague et, se fichant de tout, du temps, de nous, du reste, elles traversent les jours, trop modestes pour qu’on y porte une grande attention, trop étranges pour qu’on les ignorât tout à fait.