Mýrdalssandúr

Le rien, c'est beau finalement. Sans les silhouettes des montagnes se détachant à l'horizon et sans les masses imposantes du Hjörleisfhöfði et de Hafursey, ce qui arrive très vite par temps brumeux, on se retrouve sur la route 1, mince bande de goudron perdue entre des dizaines de kilomètres carré de désert de plantes sèches et de roche volcanique noire.

Avec ses voisins de l'Eldhraun et du Skeiðarársandur, le Mýrdal forme un gigantesque champ désertique qui s'étend de Vik jusqu'aux contreforts et aux glaciers du parc national de Skaftafell. Avis aux amateurs de quad et à ceux qui ont loué un 4x4 sur l'occasion: dans le Mýrdal, au départ du Hjörleifshöfði, il est possible de rejoindre la mer à 3 kilomètres de là en roulant à grande vitesse sur de la petite caillasse volcanique, une expérience d'autant plus jouissive que la plage noire est incroyable! Si vous décidez de rouler vers l'est soyez prudents car vous croiserez des rivières. L'Eldhraun est fait de trop de roches acérées pour oser rouler plus de trois mètres... et le Skeiðarársandur est traversé par des dizaines de rivières, même si un chemin tracé rejoint la mer: il tourne à droite quand vous voyez l'immense Skeiðarársjökull à votre gauche.

Encore une immensité sableuse. Elle doit son origine aux alluvions déposées lors des multiples éruptions du Katla, un des volcans islandais les plus terribles. Le paysage et lunaire et rien ne pousse. Les mirages sont légions et si on sort de la route n°1, on ne croise alors plus que des oiseaux. Aucun animal d’élevage comme ailleurs… On croise de temps à autre quad ou motocross qui viennent perturber le silence…

La sortie des pistes est très hasardeuse, le sol est meuble et le repérage difficile. Impossible d’estimer les distances. Le mont Katla au loin parait petit et écrasé. Seul le rocher de Hljörleifshöfdi se dresse au milieu ('https://www.monnuage.fr/point-d-interet/hljorleifshofdi-a108323').